Benoît (Baruch) Spinoza. Rationalisme et panthéisme. Dieu est la seule substance au monde
Benoît (Baruch) Spinoza est l’un des plus grands représentants du rationalisme. Il est né à Amsterdam dans une famille juive en 1632. Il a reçu son éducation religieuse sous la direction de rabbins. Après la mort de son père, il poursuivit pendant quelque temps l’entreprise commerciale dont il avait hérité, sans trop s’intéresser à ces activités. Il n’a pas exprimé le désir de devenir rabbin. Grâce à Van den Enden, qui lui apprit le latin, Spinoza fit des connaissances parmi les savants chrétiens (Meyer, Oldenburg, etc.). Le style de vie de Spinoza a éveillé des soupçons parmi les dirigeants communautaires selon lesquels il ne respectait pas suffisamment la religion et les coutumes de ses ancêtres. En 1656 ils soumettent Spinoza à la «grande excommunication»; il est abandonné par ses proches. Contraint de quitter Amsterdam, Spinoza vécut longtemps dans de petites agglomérations (Rheinburg, Voorburg), puis s’installa à La Haye. Il gagnait sa vie en broyant des verres optiques. Se limitant à des besoins minimes, il consacre sa vie à la recherche philosophique. Dans le même temps, Spinoza continue d’entretenir des contacts avec ses éminents amis (principalement par correspondance).
Blaise Pascal. La loi de Pascal. L’expérience du grand équilibre des fluides
Blaise Pascal est né en 1623 à Clermont-Ferrand dans la famille du conseiller royal de la circonscription financière et fiscale d’Auvergne, Etienne Pascal, et de la fille d’un juge local, Antoinette Begon, décédée alors que son fils n’avait que deux ans et demi âgé d’un an et demi. La famille de Pascal appartenait à la «noblesse de robe» judiciaire. Le père de Pascal, intellectuel de grande formation, mathématicien doué et éducateur talentueux (dans l’esprit de la pédagogie humaniste de Montaigne), après la mort de sa femme, a consacré sa vie à ses enfants (il y avait deux autres filles dans la famille), qui a reçu une excellente éducation à la maison (grec ancien et latin, grammaire, mathématiques, histoire, géographie, etc.). À partir de 1631, la famille vit à Paris. Blaise a grandi comme un enfant très maladif et brillamment doué, qui a ensuite montré ses dons principalement en mathématiques et en physique, puis en invention, puis en écrits polémiques, en théologie et enfin en philosophie. Partout, son génie a laissé une marque lumineuse et unique.
Thomas Hobbes. À propos du citoyen et du Léviathan
Thomas Hobbes est né en 1588 à Malmesbury dans la famille d’un prêtre local. Après avoir obtenu son diplôme d’une école provinciale, il réussit à entrer à l’Université d’Oxford puis à trouver un emploi d’enseignant dans une famille d’aristocrates anglais. Cela lui permet non seulement d’évoluer dans les cercles aristocratiques, mais aussi de voyager avec ses étudiants à travers la France et l’Italie et de se familiariser avec les dernières réalisations de la science européenne. Hobbes considérait la révolution anglaise comme un grave désastre social et, avec le début des troubles révolutionnaires, il s’installa à Paris, où il vécut pendant environ 11 ans (1640-1651). En France, il développe sa philosophie politique et l’expose d’abord dans son ouvrage «Du citoyen» (1642), puis dans son ouvrage principal «Léviathan ou Matière, la forme et le pouvoir de l’État, ecclésiastique et civil» (1651). ). Lorsque Cromwell l’invita à revenir, Hobbes retourna en Angleterre, mais ne trouva jamais d’entente avec ses compatriotes, divisés en deux camps en guerre; ses ouvrages «Sur le citoyen» et «Léviathan» furent inclus dans l’index des livres interdits; Néanmoins, le penseur a continué à développer son concept philosophique. Au cours de plusieurs années, il publia deux ouvrages – «Sur le corps» (1655) et «Sur l’homme» (1658), qui, avec la doctrine écrite précédemment «sur le citoyen», formaient trois parties des «Fondements de Philosophie», qui présentait ses vues comme un système intégral. Hobbes est mort en 1679.
René Descartes. Fondateur du rationalisme en philosophie. Toutes les sciences sont interconnectées
René Descartes est le fondateur du rationalisme en tant que direction particulière de la philosophie du Nouvel Âge, l’un des plus grands mathématiciens et physiciens de son époque. Il est né en 1596 à Laé (province de Touraine) dans une famille noble. Il étudie au Collège des Jésuites de La Flèche, puis à l’Université de Poitiers. L’enseignement scolastique ne satisfaisait pas le jeune Descartes: les connaissances qu’il recevait lui paraissaient insuffisantes, et en grande partie discutables. «C’est pourquoi, dès que l’âge m’a permis de sortir de la subordination de mes mentors, j’ai complètement abandonné les études de livres et j’ai décidé de rechercher uniquement la science que je pouvais trouver en moi-même ou dans le grand livre du monde» (1.1, 255). Il se rend en Hollande et y entre au service militaire.
Francis Bacon. L’esprit laissé à lui-même a peu de pouvoir
La philosophie du Nouvel Âge est l’ère de l’indépendance de l’esprit, de sa libération des autorités du passé. Cette libération était en grande partie due à la scission du christianisme d’Europe occidentale au XVIe siècle, qui a créé un territoire «neutre» de pure rationalité, que les meilleurs esprits ont commencé à maîtriser. Le désir d’indépendance était également présent à la Renaissance, mais les philosophes de cette époque se tournaient encore vers des sources anciennes. Les nouveaux penseurs européens s’appuient sur leur propre pensée, renforcée par une connaissance empirique de la nature. Mais l’esprit libéré avait besoin d’une discipline intérieure. Autrement, il ne pourrait pas devenir un outil efficace pour obtenir des vérités qui transforment l’environnement de l’existence humaine et transforment le monde en un habitat confortable pour les êtres intelligents. Ce n’est pas un hasard si le problème de la méthode est devenu au premier plan de la recherche philosophique des temps modernes. Mais il est vite apparu qu’il ne serait pas possible d’élaborer des recettes méthodologiques sans ambiguïté.